MALICIOUZ
Bio de MALICIOUZ
MALICIOUZ est une artiste montréalaise d’origine haïtienne. En 2019, MALICIOUZ reçoit le prix de l’artiste visuel de l’année du Gala Dynastie. En 2018, elle présentait sa plus récente exposition solo intitulée Matriarche. Au cour des dernières années, elle exposa plusieurs fois de manière collective. Ses œuvres font désormais parties des collections publiques de Patrimoine Canadien, de la Fondation Michaëlle Jean ainsi que de la ville de Sorel-Tracy. Elle fut également invitée à plusieurs reprises en tant que panéliste à des conférences aux universités de Sherbrooke, McGill et Concordia, ainsi que dans la Prison Centre Fédéral de Formation et autres pour exprimer sa vision de l’afro-futurisme, de la culture du graffiti, de la place des femmes et des personnes noires dans la société Québécoise et Canadienne et dans le milieu des arts. MALICIOUZ continue de s’exprimer à travers l’art mural dans plusieurs villes du monde ainsi que par l’écriture.
Démarche
Dans les œuvres picturales de MALICIOUZ, sa démarche artistique se caractérise par la force d’esprit qui se dégage de ses personnages; majoritairement des femmes noires qu’elle présente comme étant des entités monumentales. Son écriture est axé sur sa philosophie de vie ainsi que sur son positionnement socio-politique et artistique.
Le texte intitulé Narration met en relief des éléments qui, sous un angle, façonnent une identité et sous un autre, ne forment qu’une série d’étiquettes. Narration est un positionnement, un regard que je porte tout naturellement sur notre société. Il est également une opposition entre ma propre nature et le contexte social et artistique dans lequel j’évolue contre nature.
Texte sur la résistance:
Narration
Il y a le code civil,
les règles du milieu,
l’éthique personnelle
et puis les lois naturelles.
Toya, Makandal, Dessalines et j’en passe
existent confinés dans ces corps pour lequel je me bat.
Mon art est pro-Noir.e par soucis d’universalité.
Mon art est Afro parce qu’il est ce que je suis.
Ces explications que je donne dans des espaces
où je m’inscrit, Noire sur blancs.
Celles et ceux qui s’y reconnaissent savent
ce qu’il en est vraiment.
Liberté en spray à la main
Doucement Je viens, je le kraze,
ils prennent des notes
Puis tranquillement je repars.
On me demande et redemande ce que c’est que d’être femme
dans le milieu du « Street Art »…
Demandez moi plutôt ce que c’est que d’être née Gate Keeper
d’une humanité puissante et cancéreuse.
FEMME.
Demandez moi, Ce que c’est que de dissimuler
la profondeur de l’univers sous une fragile couche d’épiderme.
NOIRE.
La rue m’appartient.
Le Monde est mien.
Il n’y a que moi qui ne m’appartienne pas…
Politique, patrimoniale, éphémère.
Les graffs sont des mantras qu’on ne veut pas lire
et Mes pièces sont des fétiches qu’on ne vénère plus…
Cette société coloniale où tout signe de vie est taxable
nous apprendra qu’il n’existe jamais réellement
de propriété privée.
Il n’y a que ce qu’on sache protéger et reprendre constamment.
Le pays, la ville, la rue
appartiennent aux entités qui l’investissent
et fermement la réclament.
L’art qui ne veut rien dire est un luxe.
L’art pour l’art n’existe pas ici haut.
L’art…; Fidèle témoins de nos évolutions,
dévolutions,
des courants de pensées au fil des époques.
Il image la société,
lui répond
et challenge ses barrières mentales.
Sa définition utopique que le graffiti récupère
volontairement ou non
en étant un manifeste artistique qui marque une transition.
La ligne est mince et s’efface entre art et commercial.
Notre lègue historique et culturel
sera suivi d’un symbol copy right.
MALICIOUZ © 2018
Découvrez l’extrait du texte de MALICIOUZ au Parc des Faubourgs (coin Ontario et de Lorimier).
Cette oeuvre littéraire fait partie de la 3e édition d’Une vitrine sur les faubourgs: Exposition Résistance.
Pour plus d’informations sur le projet cliquez ici